Ne limitons pas notre réflexion au second conflit mondial qui attise les passions. L'agresseur odieux du moment a pu, à un moment, être l'agressé de la veille. Pourquoi pas un film sur le "tres de mayo" où les bons soldats français massacraient les Espagnols à tours de bras? Si on pense comme ça, on n'en finit plus et, à mon avis, on ne peut plus "faire de l'histoire" puisqu'un regard "froid" (que cela plaise ou non!!) s'impose dans cette discipline. Alors, certes, cela peut ne pas plaire de voir un film montrant les doutes d'un soldat nippon face à son officier intimant l'ordre de mourir pour l'empereur, du soldat allemand face à l'indiscible... Je sais que vous pensez, la plupart du temps, que je "réhabilite" l'armée italienne en tentant de donner d'elle une image que j'estime plus proche de la réalité; telle n'est pourtant pas ma volonté. Montrer la souffrance de l'ennemi ne le réhabilite en rien. Que dire alors de ceux qui justifient la violence des agressés par ce que "ce ne sont pas eux qui ont commencé"? Je suis assez dubitatif... d'autant que les mêmes personnes, souvent, ne justifieraient pas ("parce qu'il ne faut pas se mettre au niveau des barbares") un acte de vengeance dans le cadre d'un crime crapuleux. C'est à ne rien y comprendre. Enfin, pour ma part... |