Côté grognard, et si l'on en juge par les témoignages écrits qu'ils nous ont laissés (écrits, donc par les éléments les plus aptes à "raisonner")il n'y a pas eu prise de tête philosophico-pacifiste; il n'y a que louange pour le "petit tondu", exaltation de la camaraderie guerrière, description de ces régions inconnues, voire de la barbarie d'un ennemi fourbe et cruel. Et le sentiment d'une tranquille supériorité, sur tous les plans, sur un peuple primitif et fanatique.
Les Espagnols, pour le soldat français, étaient des brutes arriérées, au même titre que Vendéens ou Chouans, qui refusaient de se faire libérer, et défendaient les armes à la main leur clergé et leur noblesse.
Et faisaient une guerre fourbe, et déloyale. On retrouvait les corps de soldats français dépecés et empilés en tas de viande, tout comme dans des conflits plus actuels.
La Grande Armée n'a eu que le tort d'avoir voulu apporter la liberté à un peuple trop longtemps asservi, qui a préféré
préserver ses tyrans, encore cent trente ans, jusqu'à la guerre civile. Qu'il a perdue.
(Là, mon cher David, c'est MOI qui vais me faire lyncher!
Me ne frego! Molti nemici, molte onore! comme on disait en d'autres temps, et d'autres lieux, que nous connaissons bien!)
Amicalement |