l'erreur initiale, à mon avis, et cela concerne les combattants de n'importe quel pays dans n'importe quel conflit, est qu'ils n'ont PAS les approches philosophiques, les comportements, les mentalités, que le cinéma, surtout actuel, tente d'accréditer.
Les confidences a posteriori des vétérans qui ont vécu, appris, et raisonné, n'ont rien à voir avec l'émulation du jeune homme qu'ils ont été. Une armée de penseurs philosophes aurait été rapidement balayée, et l'émouvante étreinte au copain blessé, rituelle dans tous les films, n'a dû être qu'exceptionnelle, à chaud, dans la frénésie de l'assaut. Sans mettre en cause mes piètres souvenirs, j'ai eu l'honneur de rencontrer des combattants, des vrais, nettoyeurs de tranchées de 1917, fantassins de 1943, parachutistes de 1944, FAFL et FFL, et tous avaient en commun le MORAL et la volonté de gagner, repousser l'envahisseur, libérer la France.
Le tout récent film INDIGENES ne dit pas autre chose, mais dans ce cas trés particulier, c'est admis et légitime, de faire la guerre pour tuer des ennemis. On ne nous a pas montré les états d'âme d'un tirailleur algérien, se demandant s'il avait le droit de tuer des êtres humains!
Quand on risque de se faire tuer, c'est le "c'est moi, ou c'est l'autre" qui prévaut; et personne n'a jamais eu envie de traiter en prisonnier de guerre l'ennemi captif, qui avait tué un peu trop de copains, avant de se rendre, seulement parce que ses cartouchières étaient vides.
"Tuer un soldat ennemi, ça ne posait pas de problème, c'est aussi facile moralement, que d'écraser un cafard"
(Band of brothers)
Les films de guerre actuels sont à peu prés aussi authentiques, au niveau des mentalités, que la "Symphonie Pastorale" ou "Confidences sur l'oreiller" le sont quant à la sexologie.
Mieux vaut en rire.
Das ist Gross Pipeau! |