Bonjour Laurent, bonjour à tou(te)s,
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Qui était ce L'Hostis ? ***
Pftttt ! A mon avis, un écueil supplémentaire dans notre quête d'une impossible vérité ! §;-))
Dans une déclaration faite à un journal algérien, le commissaire André Achiary, Chef de la Brigade de la Police de Surveillance du Territoire d'Alger, a revendiqué l'initiative d'avoir formé le premier groupe de résistance avec le colonel Jousse, L'Hostis et le colonel van Hecke.
En juin 1940, L'Hostis, ingénieur de formation, est à Alger où il représente une société de constructions mécaniques. Officier de réserve de la Marine, avec le grade de capitaine, L'Hostis y occupait les fonctions d'opérateur-radio. Il n'est pas étonnant que les services de contre-espionnage français en AFN ait fait appel à ses compétences.
Kammerer:
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Un autre ouvrier de la première heure fut L'hostis, jeune ingénieur, très courageux, partisan convaincu du général de Gaulle, ami d'Achiary et de Dubreuil. Il travailla à l'automne de 1941 avec ces derniers et avec Jousse. Il disposait d'un poste d'émission secret et avait des liaisons imparfaites par Gibraltar avec l'Intelligence Service de Londres.***
Il semble acquis que L'Hostis était proche du groupe "Combat" de René Capitant. L'Hostis rapporta une anecdote surprenante. En 1940, un envoyé spécial des services secrets (BCRA ??) du général de Gaulle à Londres, livra à L'Hostis un émetteur radio ainsi que les codes de cryptage/décryptage. L'Hostis découvrira avec stupeur, longtemps après la guerre, que l'envoyé spécial du général de Gaulle était en fait un agent de l' IS britannique. Autant dire que les Britanniques étaient parfaitement renseignés sur les échanges entre Alger et Londres et que vraisemblablement l' IS disposait des moyens pour manipuler ou intoxiquer les groupes gaullistes aussi bien à Alger qu'à Londres.
Une dernière "révélation" à prendre avec toutes les réserves d'usage.
L' IS britannique, on le sait, était fortement implantée en AFN notamment avec un réseau polonais "l'agence Rygor". Toujours après la guerre, le général Slowikowski, patron du réseau polonais, confia aux auteurs de la biographie de Darlan qu'il fut approché en février 1942 par Henri d'Astier de la Vigerie, André Achiary, le colonel Van Hecke et le capitaine L'Hostis. Les quatre membres de la résistance nord-africaine lui aurait demandé d'intervenir auprès de Londres pour faire abattre l'avion transportant le ministre Pierre Pucheu.
Enfin, avant de nous enliser dans les sables mouvants d'AFN, notons encore que lorsque l'Armée d'Afrique reprend le combat aux côtés des Alliés, L'Hostis s'engage dans les Commandos d'Afrique. Il participe notamment au débarquement en Provence.
Son parcours de combattant est relaté ici :
Bien cordialement,
Francis.