Cet article ne parle effectivement que de l'intégration des FFI sans évoquer le "blanchiement".
Sur l'attitude des americains, je ne vois pas pourquoi ils seraient revenus en arrière après avoir équipé les divisions africaines et apprécié leurs qualités en Italie.
De toutes façons si l'armée devait passer à 1 million (tel que prévu avant le débarquement)il fallait bien des français "blancs".
Enfin, le CDN envisageait de porter les effectifs totaux des forces armées à 1.000.000 fin 1944, puis fin 1945 à 1.427.000. Aussi un recours aux populations métropolitaines semblait indispensable à l’entretien et au développement des forces armées françaises dès que la libération de tout ou partie du territoire national le permettrait
Je trouve aussi que cet article donne un autre point de vue de De Lattre que celui décrit par Monsabert.
" Comprenez-moi bien. Dans ce monde en fusion, où les nations se font et se défont, la France sera ce que sera son armée. Puisqu’elle ne peut pas être très nombreuse, il faut qu’elle impose par sa qualité... Mais il faut encore qu’elle soit représentative du pays tout entier, qu’elle groupe toutes les forces combattantes. En un mot, qu’elle soit nationale. Or, vous allez trouver en France des gens qui auront été longtemps séparés de nous ; demain, vous rencontrerez ceux qui ont lutté dans la clandestinité... Ils sont vos frères, ils ont leurs mérites que vous reconnaîtrez, leur gloire que vous respecterez et vous n’aurez pas d’autre désir que de les voir prendre place dans vos rangs, quelle que soit l’origine, pour faire ensemble l’armée nationale "
Ludovic Tron, " La prise de commandement ", dans Jean de Lattre, op.cit., pp. 68-70. |