Bonsoir,
Pour y voir clair ? Disons pour tenter d'y voir clair ! N'étant pas futé pour dénouer un sac à noeuds (noeuds de vipères??), essayons de dresser un tableau chronologique des évènements où le général Barré est concerné.
Plantons d'abord le décor : la Tunisie en novembre 1942 !
- A la tête du protectorat, au côtés du bey Moncef Pacha, nous trouvons l'amiral Estéva qui attire tous les regards pour sa superbe barbe blanche et ses favoris taillés au carré. (C'est pas comme le webslave). Estéva représente la France mais ne dispose d'aucuns pouvoirs militaires.
- Les pouvoirs militaires sont concentrés aux mains du général Barré, commandant supérieur des troupes de Tunisie.
- Toutefois, l'amiral Derrien, préfet maritime de Bizerte, ne relève - en tant que commandant de la marine - que de l'amiral Darlan. Par contre en tant que commandant de la défense côtière, l'amiral Derrien relève de Barré.
- Le général Barré lui-même, pour tout son commandement, relève du général Juin.
- Le général Juin prend ses ordres.... J'arrête ! Restons concentrés sur la Tunisie.
Simple non ? A Alger c'était encore plus compliqué ! Il paraîtrait même que le général Clarck, ne sachant plus à quel saint (sein) se vouer, aurait demandé à Eisenhower d'arrêter tous les hauts-gradés français, de les enfermer à bord d'un bâtiment américain au large des côtes d'AFN et d'attendre que la situation se décante pour en arriver à : "and the winner is Giraud... euh no... Darlan... euh... Noguès.... euh... Darlan...."
Cher Laurent et les autres, si vous êtes toujours intéressés, je veux bien poursuivre par une chronologie des journées du 9 novembre et suivantes.... illustrées par une cascade d'ordres et de contre-ordres à faire tourner la tête.... celle d'Esteva en particulier. Barré semble avoir retrouvé la sienne (de tête) après quelques temps d'hésitations.
Bien cordialement,
Francis. |