Exact. Tant par le film que par le livre, les nécessités de la guerre froide ont accrédité l'image des vilains nazis minoritaires, et d'une grande majorité d'Allemands terrorisés, résignés, voire "résistants passifs".
Procédé ordinaire de blanchiment, on stigmatise une minorité malfaisante, en tentant de la dissocier d'une majorité de gentils, pacifiques, et discrètement réprobateurs. Le procédé est toujours réutilisé. LOL
Ce fut le cas pour les civils allemands, à travers les livres de HE Kirst, Remarque, Hassel, Plievier, Gerlach, et le cinéma a suivi, avec les films tirés de ces films.
Le point commun de tous ces plaidoyers, c'est qu'ils ne parlaient pas "de ce qui fâche", ni Shoah, ni guerre aux Occidentaux. A lire ces lénifiants auteurs, on pouvait croire que toute la Seconde Guerre Mondiale ne s'était déroulée que sur le front de l'Est.
A la notable exception des "duels d'aigles " chevaleresques, où les as de la Luftwaffe étaient montrés comme loyaux et peu nazis,
ou de la "guerre sans haine" dans le désert, où Rommel était adulé et adoré autant par ses adversaires que par ses hommes. Ce qui n'a pas empêché le paladin de se rapatrier en abandonnant son armée, quand les carottes ont été cuites, en Afrique.
Paulus aurait pu faire de même, et ne l'a pas fait. |