Bonjour,
Sans mettre en cause l'intérêt de cette digression qui à ce point pourrait être développée sous les débats "Caluire" ou "Jean Moulin", je réitère ma remarque à propos de la question initiale de Francis Deleu. Les rapports - privés, professionnels ou politiques - qu'entretinrent ou non Albert Camus et le propriétaire du titre "Combat" et ex-patron du mouvement, Henri Frenay pourraient nous éclairer sur la complexité des rapports de pouvoir à cette période charnière. On a une équipe de rédaction brillante qui pose la morale en politique en revendique une indépendances vis-à-vis des factions et des partis et un homme, Henri Frenay, devenu un mythe vivant qui reste le propriétaire du titre d'un organe qui fut conçu pour la lutte et qui s'exprime au grand jour. Le thème de ce fil est le journal "Combat", sa spécificité sur l'échiquier politique de la Libération et l'influence que certains de ses plus brillants animateurs ont pu avoir sur l'opinion du temps. La question de la nature des relations entre le chef historique du plus grand mouvement de Résistance devenu ministre des déportés et prisonniers de de Gaulle (un lot de consolation pour celui qui aspirait à une charge plus importante ?), en dehors des communistes, et Albert Camus, l'ex-étudiant des jeunesses communistes qui a repris sa liberté de penser à un moment où le PCF tente de tout phagocyter, me semble pertinente. Ces deux-là pouvaient s'entendre et pourtant, on a le sentiment qu'ils n'ont pas trouvé une plateforme minimale...
Pourquoi ?
Cordialement,
René Claude |