Le portrait ! - Churchill Londres, Mai 1940 - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Churchill Londres, Mai 1940 / John Lukacs

En réponse à -5* -4 -3 -2
-1Le portrait, le portrait !!! de Jacques Ghémard

Le portrait ! de Francis Deleu le lundi 26 juin 2006 à 22h08

Bonsoir Jacques, bonsoir à tou(te)s,

Devant tant d'insistance, je poursuis la relation de la réunion du Comité suprême au Château du Muguet :

*** Les Français ont des visages blêmes, les yeux fixés sur la table. Ils ont absolument l'air de prisonniers qu'on a sortis de leurs cellules pour entendre l'inévitable verdict.

Cherchant des yeux un spectacle moins décourageant, je me tourne vers de Gaulle.
Seul de ses compatriotes, il fait montre d'un flegme tranquille, comparable à celui des Britanniques. Un homme étrange d'aspect, immensément grand; assis à cette table, il domine tout le monde, comme c'était le cas, quand nous étions debout, à l'entrée. Pas de menton, un long nez pendant, un peu éléphantoïde, une moustache en brosse très courte qui ne fait qu'une ombre au-dessus d'une petite bouche dont les lèvres épaisses ont tendance à faire une légère moue avant de parler, un front haut, un peu fuyant, qui se termine en un crâne pointu surmonté de cheveux noirs très rares plaqués en une raie impec­cable. Sous leurs paupières lourdes les yeux sont très rusés.
Quand il est sur le point de parler, sa tête oscille légèrement dans un mouvement de pendule, pendant qu'il cherche ses mots. Je me rappelle immédiatement le surnom qui, d'après Pétain, lui a été donné à St-Cyr : "Le Connétable". On imagine facilement cette tête au-dessus d'une fraise, ce visage secret dans la chambre du Conseil de Catherine de Médicis.
Je l'étudiais avec intérêt, n'imaginant guère que nous nous pencherions un jour, avec la même concentration, sur une même tâche, ni que nous serions plus tard de tels antagonistes.
Cet après-midi-là, il avait l'air sûr de lui, plein de sang-froid, et c'était très sympathique. Il a pris cet air-là devant Abbeville, pensais-je, où avec ses blindés, il a obtenu un succès, le seul de la guerre. Le grand air avait donné un peu de couleur à son teint un peu jaune. Je ne lui ai plus jamais revu ces fraîches couleurs, ni, je crois, le sourire qu'il tournait vers moi. C'était un sourire franc et confiant qui contrastait avec son expression habituelle et qui me fit penser que j'aimerais bien cet homme. Ce que je vis, ce jour-là, c'était peut-être le vrai « de Gaulle » ou ce côté de sa nature qui eût prévalu, s'il était resté un soldat, simple, direct et même un peu brutal.
***

Voila, voila ! Nous en resterons là en attendant que je propose l'ouvrage et quelques anecdotes croustillantes. Petit exemple déjà : Au Château du Muguet, quartier général du gouvernement et de Weygand il n'y avait pas le moindre téléphone.

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes