Le récit de Théobald part, il est vrai, un peu dans tous les sens et s'achève de manière curieusement abrupte. (Comme s'il n'avait pas voulu écrire une fin) Mais il n'est pas question pour lui - ni pour nous sur Livres de Guerre - d'associer Raymond Aubrac à la chute de Jean Moulin à Caluire.
Pour lui comme pour les historiens sérieux et nous, Aubry et Hardy sont à l'origine de l'arrestation de Delestraint et de la descente de Barbie chez Dugoujon. Il reprend les thèses d'Azéma, Cordier, etc. sur Caluire.
C'est le traitement de faveur dont bénéficièrent Hardy et Aubrac après leurs arrestations, ces postes politiques au ministère de Frenay pour Hardy et le commissariat de la République pour Aubrac qui poussent Théobald à (se) poser la question des soutiens politiques des deux cadres résistants arrêtés et "évadés". Selon lui, ils auraient du de suite être mis au vert et soumis à des enquêtes impartiales. Le parcours politique des deux évadés le laissent dubitatif et peut expliquer une certaine mansuétude et l'appui des réseaux politiques. Moi aussi.
Bien cordialement,
RC |