Bonsoir,
Vous savez, dans les grands matches de tennis, il y a maintenant des "mathématiciens" qui s'ingénient à comptatbiliser le temps réel passé a courir, sur un match de 5 heures... quelquefois, cela n'atteint pas une heure... et le match se gagne pourtant avec cette heure-là.
J'ai lu, dans mes bouquins, des histoires d'engagés plutôt précoces, mais qui ne firent finalement en tout et pour tout "que" 10 raids aériens d'une heure sur les poches de Royan (Route de l'exil d'E. Pioch)... le livre de S.Massu (Quand j'étais Rochambelle) commence en juin 40. J'en suis à mai 44 et elle est toujours au Maroc. La 1re DFL attendit, si mes souvenirs sont exacts, de juin 43 à mai 44 d'être envoyée en Italie ou ailleurs, tandis qu'elle s'équipait a l'américaine... d'autres s'engagèrent "tardivement", mais furent, comme Bocuse, grièvement blessés dès leurs premiers contacts avec l'ennemi... etc etc...
... Alors, les sarcasmes de JP Aumont sur les dates d'engagement ne traduisent, je suppose, que les sentiments de l'époque, en ces lieux et ces jours-là.
On sait maintenant qu'une mosaïque d'engagements convergents fut nécessaire, et que certains engagements alors considérés comme "tardifs", et donc moqués ou déconsidérés, précipitèrent leurs auteurs vers des mois de combat dont on mesure désormais l'importance. D'ailleurs, après de nombreux films sur le D Day, on réalisa il y a peu le film "Band of Brothers", qui relate les combats méconnus d'une période jusqu'alors presque négligée par le grand public.
Cela rejoint de précedents messages de ma part, où je demandais des éclaircissements sur la "gué-guerre" a propos des dates. S'il est sans nul doute tout à fait légitime que les engagés de la première heure ressente une sorte de fierté que les autres ne peuvent ou n'osent afficher, il ne faut pas oublier les autres, tous les autres, qui les ont rejoints en chemin.
Frédérique |