Intentionnalisme et fonctionnalisme, là aussi... - A mort la gueuse ! - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

A mort la gueuse ! / Gérard Boulanger

En réponse à -3 -2
-1Une salutaire défaite... ! de René CLAUDE

Intentionnalisme et fonctionnalisme, là aussi... de Thiriel le lundi 03 avril 2006 à 14h08

Sans doute. Cela ne relève pas vraiment de l'analyse objective mais je peine à imaginer, en dehors peut-être de quelques individus isolés, des officiers héritiers à la fois d'une tradition militaire millénaire (particulièrement pesante dans l'armée française) et de la victoire de 1918 SOUHAITER, ANTICIPER voire PLANIFIER a priori une défaite militaire. Le même procès a été fait en son temps à Bazaine. Incompétent et calculateur, certainement; traître à la patrie c'est beaucoup plus discutable (et d'ailleurs discuté).

En revanche, la certitude que tout est perdu dès la deuxième quinzaine de mai, (bien que marquée d'un singulier défaitisme aux antipodes des exemples de septembre 14 voire de septembre 1870), est beaucoup plus compréhensible dans le contexte socio-politico-militaire. Que ce défaitisme mène à une analyse politique opportuniste de la situation rejoignant les convictions antirépublicaines des uns ou des autres, c'est un autre problème. C'est tout ce qui fait la différence entre le simple défaitisme et la trahison ouverte.

Si je prends l'exemple de Paul de Villelume, il est évident qu'apparaît très rapidement la certitude que la situation est sans issue, que la guerre n'aurait pas du être déclarée, et que la défaite est acquise après quelques jours. Il plaide alors ouvertement pour un armistice (et non une capitulation, le distingo est de taille). Ce discours ouvertement défaitiste ne le transforme pourtant pas pour sa part en antirépublicain néo-fasciste ou pro-nazi.

" Tout le monde, ou peu s'en faut, était d'accord à l'époque sur la nécessité de mettre fin, dans la métropole, à une campagne que l'on croyait fort meurtrière et dont l'issue, malheureusement, ne pouvait être changée. Les "durs" ne se sont, en général, révélés tels qu'après coup. Ce n'est que plus tard, en effet, qu'est apparue à la masse l'utilité, d'ailleurs chimérique, qu'avait eue pour l'Angleterre la prolongation de la résistance jusqu'à jusqu'à ce que notre armée combattante fut réduite à une cinquantaine de mille hommes. N'ignorions nous pas complètement vers la mi-juin les invraisemblables illusions que se faisaient les Allemands sur nos forces ?"

Villelume, 3 juin 1944 (15 jours après avoir échappé à une tentative d'assassinat de la Gestapo.)

*** / ***

lue 2191 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes