Je ne résiste pas au plaisir de titrer ce message du nom d'un roman d'aviation de Gabriele d'Annunzio!
Vous ne pouvez pas me taxer d'italophobie, et nos précédentes discussions vous l'ont quand même démontré. Je connais aissi bien que vous les atrocités du CEF sur les populations civiles du côté de Monte Cassino (Esperia, notamment), je n'ai jamais vu dans les soldats italiens un agglomérat de froussards, et je connais la vaillance de troupes d'élites, comme la Folgore, ou la San Marco.
Ceci dit, cette vingtaine de témoignages convergeants, venant en complément à celui de F. Cavanna (un Rital pourtant) m'amène à douter sérieusement. Si les bombardiers italiens ont pu venir jusqu'à Marseille, ils pouvaient facilement venir jusqu'à la Loire à partir de l'Italie du Nord. C'est la question des cocardes qui pose problème. Mais ce que les témoins appellent "cocarde", c'est peut être tout bonnement le vert blanc rouge peint sur les gouvernails? Comprenez donc qu'il n'y a pas malveillance, seulement volonté de comprendre.
C'était la guerre, et des raids aériens contre des populations civiles étaient, hélas, chose courante dans tous les camps. Notre quadrimoteur Farman "Jules Verne" a bombardé Gênes et Livourne, de nuit, et sans trop viser où tombaient les bombes. Et notre escadre de Toulon dans son raid contre Gênes, a confondu deux vallons de l'agglomération, croyant viser une zône qui contenait des industries de guerre, elle a canonné un quartier d'habitations.
66 ans aprés, on devrait pouvoir en parler sereinement, non? |