Le problème, c'est que l'on assiste depuis 20 ans à la mise en place d'un système de valeurs, à une compétition visant à une hiérarchisation des horreurs du XXe siècle. La tentation est donc grande pour les représentants de groupes de pression et leurs relais politiques d'utiliser l'Histoire et la recherche de façon très partisane pour mettre en avant la mémoire légitime de passés douloureux. Forcément, et c'est bien humain, ils cherchent à imposer leur mémoire comme étant la plus importante, la plus tragique, la plus sensible. Cette compétition prend parfois des résonnances exclusives (et absurdes) car trop communautaristes. Ça donne les affaires Dieudonné et Finkielkraut.
Je crois qu'il faut laisser les chercheurs ... chercher et ne pas vouloir leur donner/imposer des leçons de mémoire. Il faut dire que la prise en otage de la recherche historique est un phénomène lié au développement de cette discipline. (Durant trente ans, des marxistes ont cherché à se l'approprier en affirmant, en vain, la dimension scientifique et soi-disante objective de leur lecture... partisane ! )
Tout ça nous rappelle heureusement que l'Histoire reste une science très humaine...
RC |