Pour ma part, je trouve le livre de Compagnon peut-être plus complet sur l'art militaire de Leclerc (ce qui est normal vu la carrière de l'auteur). Mais pour tout le reste, Notin fait la différence. D'abord, Compagnon évite soigneusement tout ce qui est polémique: pas un mot sur Bad Reichenhall comme vous le soulignez; sur l'Indochine, il ressort tous les poncifs d'un Leclerc décolonisateur avant l'heure; il survole les deux années très intéressantes 1946-1947 où Notin démontre comment Leclerc a été manipulé. Enfin, je ne redirai pas ici tout ce que le livre de Notin apporte sur l'accident mortel. Et puis, mais ce n'est là que mon point de vue personnel, l'écriture de Compagnon s'apparente à celle d'un rapport militaire; Notin, lui, est un écrivain. Il y a autant de différences entre les deux qu'entre un Florentin et un Lacouture. |