Il faut en revenir sans cesse aux conditions concrètes du travail de Boemelburg et de Barbie. Ils s'échinent à contrôler le territoire français peu après le débarquement allié d'Afrique, entre les défaites de Stalingrad et de Koursk, quelques semaines avant la chute de Mussolini, sur fond de mise en place du STO. Le personnel est en peau de chagrin face à une Résistance dont les maquis prolifèrent, et pourtant il faut décapiter au plus vite le CNR et l'AS. Une Edmée Delétraz est utile parce que française, pour inspirer confiance afin d'arrêter Berty en douceur et de ne pas faire exécuter la filature de Hardy par quelque sbire à fort accent teuton. Mais Barbie pourrait s'en passer sans dommage évident. A son sujet Mireille Albrecht est perplexe mais non haineuse. Quant aux spéculations à la Péan sur un vaste complot mêlant Vichy, l'Abwehr et Bénouville, relevons qu'en l'occurrence les actes d'Edmée sont de signes contradictoires : elle trempe à la fois dans l'arrestation de Moulin et d'une proche de Frenay. |