Ce n'est pas l'avis des quelques survivants gaullistes alsaciens du groupe de René Capitant. Les divers groupes d'activistes étaient en fait interconnectés. Le sous-lieutenant Paul H. (alias DESLANDES, DESVIGNES, DESPIGNES) jeune alsacien était à Alger de retour du stage de l'Ecole des cadres d'Uriage (où il avait été envoyé par le comité de Londres comme "informateur". Affecté aux chantiers de jeunesse comme commissaire auprès de la MALAF (mission d'entraide des réfugiés d'Alsace Lorraine; il était en étroite liaison avec Jacques d'Alsace (Maitre KALB de Colmar; ancien responsable des croix de feu du colonel de la Roques avant guerre dans le Haut Rhin). Le capitaine Pilafort était de ses compagnons ainsi que l'équipe de monarchistes de Marcel Cordier. Tout ce beau monde était au courant du débarquement imminent et se réunissait au cap Matifou. C'était le temps de l'alliance sacrée.
Ces acteurs-témoins se sont peu exprimés après guerre. Nombreux sont ceux qui sont tombés dans les combats d'Italie. Paul H. quand à lui a intégré les services spéciaux sur l'initiative du Capitaine d'Alsace; il eut la charge de plusieurs missions dont celle de récupérer les fameuses archives de la gestapo de Mulhouse qui gardent encore leurs terribles secrets dans les douves du "chateau de Vincennes" (cf Mr MARION ex patron de la DGSS)
A ce sujet il y aurait beaucoup à dire...
Quand à la "neutralisation" de DARLAN, les gaullistes avaient bien un plan mais ils ont été doublés par les "camelots du roi". (dixit Paul H. qui était souvent de service au Palais d'été)