Voyons, Francis, je t'avais appelé à la rescousse parce qu'Arcole refusait l'évidence et inversait la réalité en prétendant que la loi de révision des naturalisations de juillet 1940, promulguée et appliquée, n'était que virtuelle et préparait une loi réelle de 1943 qui (suivant le lien même qu'il donnait) n'avait même pas été promulguée. Or tu t'étais référé à la première, sans mettre en doute sa promulgation ni son application, et à présent tu nous donnes un lien qui ouvre sur ce texte. En bonne logique, on attendrait une remarque, avec les ménagements d'usage, signalant à Arcole, et d'abord dans son intérêt, que décidément il erre.
Or tu réussis la performance de me répondre longuement sans aborder ce point ! C'est un peu préoccupant, pour la tenue même de cet espace. D'ailleurs, dans le même souci, je trouverais souhaitable que d'autres claviers s'expriment.
En ce qui concerne ta réponse, si, contrairement à ce qui est affirmé, je n'ai jamais blanchi Vichy, ni ici ni ailleurs, en revanche, sur le point abordé, j'aurais tendance à blanchir la Troisième République. Ses décrets sur le contrôle des étrangers ne sont sans doute pas des chefs-d'oeuvre de respect des droits de l'homme, mais ils ne m'apparaissent en aucune façon comme des prodromes de ceux de Vichy, et ce n'est qu'au prix d'une lourde distorsion qu'on peut y déceler de l'antisémitisme. Y compris dans le rejet de l'immigration juive en provenance d'Allemagne. Ca, c'est le reproche à la mode du jour, du même tonneau que le non-bombardement des voies ferrées d'Auschwitz et je suis farouchement contre. Je développerai un de ces jours si on le souhaite.
Pour conclure sur une note positive, je constate avec satisfaction que l'expression "tapis rouge déroulé avant Montoire" ne fait plus l'objet d'un sarcasme facile et devient même partie intégrante du vocabulaire de Francis. |