Le cadre politico-militaire de Caluire - La nuit finira - forum "Livres de guerre"
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La nuit finira / Henri Frenay

En réponse à -2
-1Wybot, Hardy, Multon de Serge Desbois

Le cadre politico-militaire de Caluire de René CLAUDE le jeudi 02 juin 2005 à 21h03

Bonsoir,

C'est effectivement le retournement et la trahison de Lunel-Multon à Marseille qui est à l'origine de la succession d'arrestations qui vont décimer les cadres de l'Armée Secrète avant de faire tomber Jean Moulin et ses compagnons à Caluire. Multon avait été arrêté le 28 avril (43) par l'antenne du SD de Marseille. Les Allemands qui redoutaient un débarquement allié en Provence, étaient nerveux. Ils se concentrèrent sur les cadres régionaux de l'AS.
Dans sa biographie, Jean-Pierre Azéma pose le cadre de cette série noire :
Les Allemands, qui raisonnaient avant tout en termes d'efficacité sur le terrain, n'attachaient qu'une importance médiocre à ce qui relevait de l'action politique, alors qu'ils suivaient de très près tout ce qui pouvait constituer des activités paramilitaires.(...) Ils avaient rapidement perçu qu'une partie des officiers d'active de l'ex-armée d'armistice, même ceux qui avaient refusé en novembre 1942, lors de l'invasion de la zone non occupée, de livrer aux résistants le matériel qui avait pu être camouflé en 1940, étaient en train de basculer, estimant que le régime de Vichy avait perdu toute légitimité depuis l'opération Torch. Ces militaires, devenus "vichysto-résistants", rompaient alors leur serment de fidélité au Maréchal et se ralliaient, pour nombre d'entre eux, au général Giraud, qui disait vouloir combattre l'Allemand sans faire de politique. Gardant leurs distances vis-à-vis de la "dissidence" gaullienne, trop aventureuse à leurs yeux, ils se méfiaient encore plus des Mouvements de Résistance déjà créés, qu'ils jugeaient brouillons ou manipulés par les communistes. Certains fondaient alors l'Organisation Métropolitaine de l'Armée (OMA), future ORA. Le premier responsable de l'OMA, le général Frère, était arrêté, on l'oublie trop souvent, quelques jours avant Caluire, le 13 juin, puis déporté.
Or, les Allemands se virent confirmés dans leurs craintes lorsqu'ils s'aperçurent que s'organisait une "Armée secrète". Après l'arrestation le 15 mars 1943 de Morin-Forestier, chef d'état-major du général Delestraint, patron de cette nouvelle formation militaire, l'ambassade d'Allemagne en France câbla le 20 mars à Berlin: "La police française vient de remettre au SD une documentation importante sur l'Armée secrète." Le SD compléta la masse de renseignements précis déjà obtenus sur l'AS en fouillant un des refuges de Frenay. Et, comme les responsables avaient tous pris l'habitude, pour bluffer les camarades des autres Mouvements ou pour obtenir des moyens supplémentaires, de gonfler le nombre de leurs effectifs (ce dont témoignent les chiffres du rapport qu'adressa Kaltenbrunner à Ribbentrop le 27 mai 1943.), Berlin eut alors l'impression que les arrières de la Wehrmacht en France étaient menacés par des dizaines de milliers d'hommes, pour l'heure encore invisible mais qui pouvaient à court terme, si les événements se précipitaient, devenir fort dangereux.
(p. 402-403.)

Ordre est donc donné à toutes les polices et services secrets en France de repérer puis liquider les cadres de la future AS. C'est bien dans ce contexte extrêmement dangereux pour les résistants en charge des affaires (para-)militaires que prend place l'affaire de Caluire. Focalisés sur les divisions entre les chefs des Mouvements, on oublie parfois cette donne essentielle. Les ennemis les plus redoutables de la Résistance étaient l'Abwehr et le SD.

Jean-Pierre Azéma se demande pourquoi Multon Lunel, après avoir accepté de trahir son chef, poursuivit son triste parcours avec tun tel acharnement. Cent résistants tombèrent par sa faute !
Alors, en effet Il serait très intéressant de pouvoir consulter le procès-verbal de son interrogatoire puisqu’il paraissait si bien disposé à se mettre à table ?

Cordialement,

RC

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