J'ai trouvé assez décevant ce docu-portrait du Prince de Galles, roi volatile durant 11 mois dont les Français s'entichèrent à partir de la fin des années 30 pour des motifs de midinettes en raison de son amour pour une divorcée arriviste. Il faut dire qu'Edouard sans être une lumière avait un sens certain des relations publiques et qu'il sut poser au poor mal-aimé rejeté par une méchante famille à cause de sa Wallis adorée. Ce mariage "shocking" finalement tombait bien : la Cour d'Angleterre, fermement conseillée par un Winston Churchill bien informé des "bavardages" du duc qui enchantaient Berlin, sut exploiter ce mariage avec la Wallis comme prétexte pour rompre publiquement avec Edouard et permit au Premier Ministre d'expédier ce bon ami du nazi Bedeaux aux Bahamas afin de se débarrasser d'un ex-roi d'Angleterre qui fraya avec l'ennemi nazi au point de servir, plus ou moins consciemment, le régime hitlérien, une image publique gênante à partir de l'automne 39 ! (Passer du trône à un poste de gouverneur d'un dominion excentré en moins de 4 années, c'est ce qu'il s'appelle déchoir !)
Dommage que la période 1936-1940 de la vie politique du duc de Windsor, ces années durant lesquelles il s'engagea auprès de certains dignitaires du IIIe Reich, n'ait pas été plus fouillée par le réalisateur de ce portrait qui ne nous a rien appris de nouveau sur les amitiés nazies du roi déchu et sur sa possible trahison.
Je conseille plutôt la lecture de l'enquête de Martin Allen, Le Roi qui a trahi, Plon, 2000.
Cordialement,
RC |