| | | | La description du livre
| | Freefrench / Jacques GhémardEn réponse à -7 -6 -5 -4 -3 -2 Tant qu'à reproduire l'article ... de Jacques Ghémard le mardi 24 août 2004 à 23h02Autant reproduire le commentaire que je viens d'y ajouter. Je vois que nous avons les mêmes lectures.
Bonsoir,
C'est très bien de parler du rôle des Espagnols dans la libération de la France et de leur place dans la 2e DB, mais quand même, il faudrait le faire avec précision, parce que les erreurs nombreuses dans ce texte lui enlève une bonne part de sa crédibilité. Ces précision sont disponibles dans tous les livres parlant de la 2e DB et de la France Libre où le rôle des Espagnols n'est en rien caché.
*** Certaines unités comme "La nueve" (9ème compagnie de marche du Tchad, entièrement composée syndicalistes espagnols), après avoir rejoint les "Forces Françaises Libres" participent à la libération de Paris. ***
Et d'une, les Forces Françaises Libres n'existent plus à partir de juillet 1943. elle sont fusionnées avec l'Armée d'Afrique qui obéissait à Pétain, puis à Darlan, puis à Giraud. L'armée qui résulte de cette fusion ne s'appelle pas Forces Française Libres, mais Armée Française ou Armée de la Libération.
Et de deux, je lis plus bas ***La plupart des Espagnols sont anarchistes, un certain nombre d’entre eux, socialistes et modérés.*** donc ils ne sont pas tous "anarcho-syndicalistes espagnols"
*** En été 1943, seize mille soldats, dont vingt pour cent d’Espagnols, sont regroupés en Afrique pour former la 2è division blindée (2èDB) française commandée par le général Philippe Leclerc.***
Je ne sais pas d'ou provient ce "20% d'Espagnols" mais s'il était vrai, je me demande pourquoi les espagnols seraient seulement connus pour avoir formé une compagnie d'une centaine d'hommes. ou sont donc les 3 100 autres ? Je suppose que la confusion provient du fait que les Espagnols sont dans le Régiment de Marche du Tchad qui est un régiment dont l'effectif important correspond à 20% du total de l'effectif de la 2e DB. Mais dans ce RMT, les espagnols ne sont qu'une centaine. Et dans les autres régiments, je n'ai jamais rien lu sur d'éventuels espagnols ... ce qui n'exclue pas qu'il y en ait quelques uns, ... mais pas des milliers
*** Vers la même époque, le général Brosset prend la tête de la 1ère division blindée ***
Là le général du Vigier a dû se retourner dans sa tombe et le général Brosset aussi. Brosset commande la 1ere Division Française Libre, appelée officiellement 1ere DMI puisque les FFL n'existent plus. C'est une division d'infanterie dont les éléments fondateurs étaient devant Dakar avec de Gaulle, puis ont conquis le Gabon, ont combattu en Erythrée, puis ont libéré la Syrie des dérives Pétainiste en faisant couler un sang "Franco-Français". Ils sont surtout célèbres pour Bir Hakeim mais étaient aussi à El Alamein.
Et parmi ces Français Libres (des vrais ceux là), il y avaient ... des Espagnols au sein de la 13e Demie Brigade de Légion Etrangère !
Donc, si vous voulez rendre hommage aux Espagnols qui ont fait le plus de chose pour la liberté au cours de cette guerre, intéressez vous à la 1er DFL et ne la confondez pas avec d'anciens Pétainistes de la 1ere DB.
*** ils prédominent surtout dans le régiment d’infanterie du Tchad et dans la 9e compagnie de chars du 3e bataillon.***
De l'art de multiplier une seule unité en lui donnant plusieurs noms ! Rectification : ils prédominent dans la 9e Compagnie d'infanterie (portée sur half-track) du 3e Bataillon du Régiment de Marche du Tchad.
Oubliez le mot "char" et remplacez le par half-track dans presque tout ce texte. D'ailleurs la photo présentée dans cet article est explicite ainsi que son commentaire "De Gaulle et Leclerc passe La Nueve en revue." C'est donc bien la Nueve et l'on voit de splendides half-tracks qui sont une sorte de camion dont la partie arrière est montée sur chenille et qui sont légèrement blindés sur la périphérie. (mais pas sur le dessus pour le malheur d'une petite dizaine d'espagnols de la Nueve qui sont morts tous ensembles après avoir reçu un obus de mortier pas loin des Vosges)
*** De sa propre initiative, il envoie sur Paris un fort détachement de reconnaissance, mais ce mouvement est stoppé par le général Gerow.***
Ce détachement est commandé par Jacques de Guillebon, il se compose de chars et d'automitrailleuses des spahis et de deux sections d'infanterie du RMT, mais il n'a rien à voir avec le Neuve de Dronne.
*** Selon Dronne, le 24 août, à 19 heures 30, le général Leclerc vient lui demander pourquoi son unité s’est arrêtée. Quand Dronne lui explique que le général Gerow veut qu’il garde sa place dans la ligne, Leclerc répond : "On n’est pas obligé d’obéir à des ordres stupides." ***
Dronne est arrêté par des canons antichars à une dizaine de km de Paris, comme toute le groupement tactique dont il fait partie et qui est commandé par le colonel Billotte. C'est Billotte qui a donné l'ordre à Dronne de se rabattre sur l'axe principal. Laissons Gerrow à ses hautes responsabilités et ne lui mettons pas sur le dos les ordres donnés à cette humble compagnie.
*** Comme avant-garde, Dronne choisit les sections de half tracks espagnols commandées par le lieutenant Ellas et le sergent Campos. Son adjoint, le lieutenant Amado Granell, dit que l’unité était composée de 22 chars et de 120 hommes ***
Nous revoilà dans le mélange chars / half-tracks. Nous pouvons supposer qu'Amado Granell disposait d'un vocabulaire franco-anglais limité et que char voulait dire "voiture", "camion" ou "tank" suivant les circonstances §;c). Par contre il y avait bien trois chars "Sherman" de la 2e Cie du 501e Régiment de Chars de Combat qui ont fait partie du détachement Dronne et ils s'appellaient bien Montmirail, Romilly et Champaubert. Et n'oublions pas qu'il y avait également une section du 13e Bataillon du Génie.
Amicalement
Jacques Ghémard |
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