Bonjour à tous,
Il me paraît évident qu'on ne peut dissocier les études politiques/diplomatiques et militaires d'un conflit, ne serait-ce que pour la simple raison que les militaires sont sous les ordres des politiques. Seulement il y a un temps pour tout. Je m'explique : depuis que la terre existe, et dans tous les conflits, on a toujours assisté à la succession 1) décisions politiques 2) diplomatie 3) guerre 4) éventuellement re-diplomatie pour engranger les avantages acquis lors de la phase 3).
Mais, très rarement les phases 2), 3) et 4) se juxtaposent dans le temps.
C'est d'autant plus vrai pour le conflit qui nous intéresse car son principal acteur (Hitler) a toujours été incapable de mener conjontement diplomatie et guerre. En revanche, il était assez habile pour exploiter les succès ou les défaites de ses armées sur le plan politique (cf. par ex. Stalingrad).
En ce qui concerne le Haltbefehl, je crois qu'il a été démontré (notamment par Loic sur un forum voisin) que son origine est d'ordre militaire.
Pour résumer ma vision des choses : "ému" par l'alerte du 21 mai à Arras, où la Frankforce britannique a tout de même taillé en pièces la Totenkopf (excusez du peu), cédant à des messages alarmants des chefs sur le terrain (notamment Kleist), Runstedt veut mettre un peu d'ordre dans la maison avant de poursuivre. Sous la double pression du chef de la Hgr A et de Goering, Hitler envoie son Haltbefehl le 24. Sans avoir conscience de ses conséquences, notamment de Dynamo.
Qu'ensuite il y ait eu tractations diplomatiques, durant cet arrêt... pourquoi pas? Personnellement je n'y crois pas, pour différentes raisons. De plus, à ce jour, aucun document ne vient étayer cette thèse, mais il ne faut pas la rejeter d'emblée. Ce qui est certain, en tous cas, c'est que l'ORIGINE du Halbefehl n'est pas diplomatique, mais militaire.
Joyeux noël à tous,
JRG |