Re-bonjour,
Engager les DCR sur le flanc gauche de Kleist dans les Ardennes...je ne crois pas vraiment que le terrain soit un obstacle majeur, mais plusieurs problèmes se posent alors.
- Le 10 mai, il n'y a que deux DCR réellement opérationnelles. La 3e, en effet, termine son instruction.
- La position géographique des unités. En réserve de GQG, elles sont stationnées dans la région de Suippes-Mourmelon. Compte tenu du délai de cheminement, elles n'aurait pû être au contact que vers le 13-14 mai. Trop tard donc pour attaquer dans les Ardennes.
- Le concept d'emploi. Obnubilés par la trouée de Gembloux où, selon eux, la Wehrmacht va porter son effort principal, Gamelin et Georges ont affectés LES DEUX DCR disponibles à le Ire armée, déjà renforcée par le corps de cavalerie fort de deux DLM. Moi, j'appelle ça mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Et ce qui devait arrivé arriva. Les 1re et 2e DCR furent perdues dès les premiers jours de combat. Il aurait été plus logique, d'attendre un peu, de voir comment tournaient les choses, pour ensuite envoyer ensuite les DCR à l'endroit le plus adéquat. Il est certain que si, entre le 14 (percée à Sedan) et le 20 mai (arrivée de la 2.PzD sur la mer), voire ensuite pour appliquer le plan Weygand, le GQG français avait disposé des deux DCR perdues bêtement, la donne n'aurait pas été la même. Aussi paradoxal que celà paraisse, le commandement français, constamment pris de vitesse par ses adversaires en mai-juin 1940, a commis, dans l'emploi des DCR un excès de...précipitation!
Bien cordialement,
JRG
PS : pour info contrairement à une croyance répandue, DCR ne veut pas dire Division Cuirassée de Réserve, mais Division Cuirassée. Le "R", qui était à l'origine un "r" n'a été ajouté que pour faire la différence avec les DC, Divisions de Cavalerie. |