Bonsoir,
J'en conviens volontiers, la configuration du port d'Alexandrie ne laissait aucune chance à l'amiral Godfroid. Convenons également que le "gentleman agreement" fut le résultat d'une négociation bien menée de part et d'autre pour éviter un massacre.
A Mers El-Kébir, dès réception de l'ultimatum, la détermination de Gensoul à en découdre avec les Anglais est entière. Certes le "Strasbourg" parvint à s'échapper et à rallier Toulon. Mais tout de même! Gensoul n'ignorait pas que le prix à payer - en vies humaines - serait énorme. Obstination coupable? Baroud d'honneur?
Par ailleurs, en face, Somerville que l'opération répugnait, a tenté jusqu'à la dernière minute d'éviter le drame. Rappelons que c'est le commandant Holland qui est désigné comme négociateur. Ce n’est pas, par hasard, à mon sens, que Holland a été désigné. Ce dernier parle parfaitement le Français, Commandeur de la Légion d’Honneur, longtemps attaché naval au quartier général de l’amiral Darlan, il a fraternisé avec la plupart des officiers français; il est lié d’amitié avec le lieutenant de vaisseau Dufay, officier d’ordonnance de Gensoul.
Pourquoi ne pas avoir opté pour le sabordage? Et, par comparaison, pourquoi salue-t-on encore de nos jours, le sabordage de la flotte en rade de Toulon alors qu'elle disposait largement du temps nécessaire pour appareiller?
Bien cordialement,
Francis. |