Bonjour,
En y regardant de près, la formule "je fais à la France le don de ma personne", dans la bouche du maréchal, est totalement vide de sens. Car enfin, en prenant le pouvoir, le maréchal "jouissait" de tous les attributs mais aussi de tous les avantages du pouvoir suprême: hôtel confortable, bonne table alors que les Français découvraient les saveurs du rutabagas, un entourage de courtisan(e)s, les ovations du "bon peuple", les égards dus à son rang, son effigie dans toutes les chaumières, etc....etc... Rien de bien désagréable, me semble-t-il ! On peut comprendre qu'en 1940, la majorité des Français, en plein désarroi, se soit précipitée dans les bras protecteurs de l'homme providentiel qui se sacrifiait pour eux - on se demande en quoi - . Mais qu'aujourd'hui cette phrase creuse est encore donnée comme le plus bel exemple d'abnégation, donne à réfléchir.
Bien cordialement,
Francis. |