Bonjour,
Sous le dernier titre de son article, "Le retour en France(*) de l'armée du Levant", Yves Buffetaut nous livre une information très intéressante, je cite :
*** Le général de Verdilhac a choisi de mener un denier combat, une dernière croisade plutôt, qu'il résume ainsi: "Je considère les Français Libres comme les pires ennemis du gouvernement français. La destruction de leurs forces au Moyen-Orient serait un coup très grave porté au mouvement de la France Libre et, en tant que tel, il pourrait même effacer la perte de la Syrie." ***
Très bien vu. Je considère moi aussi que la France Libre a d’abord mené le combat contre le Pétainisme. Le sort de la guerre ne dépendait évidemment pas de cette poignée d’homme. Par contre le futur régime politique en France dépendait d’eux.. Regardons l’Irak actuel, et imaginons qu’avec les américains soient arrivées des troupes d’origine Irakienne, jouissant d’une forte popularité intérieure et non inféodées politiquement aux américains…
La dictature de Pétain ne défendait donc évidement pas la Syrie, mais son avenir politique, qu'il soit au sein de l'Europe allemande ou de l'Europe américaine.
*** En revanche, de Verdilhac va réussir beaucoup mieux dans le domaine qui lui tient le plus à coeur : s'efforcer d'empêcher que les soldats français de l'armée du Levant rejoignent la France Libre.***
Il me semble pour ma part que c'est en fait un nouvel échec de De Verdilhac. Quand de Gaulle lance son appel en juin 40, il y a en Grande-Bretagne environs 80 000 combattants français. Il réussit à en rallier environs 3 000. En Syrie, il en rallie 4 000 sur 30 000 et ceci après une guerre féroce. C'est donc, en comparaison un taux de recrutement exceptionnel malgré les circonstances et les intrigues pétainistes de De Verdilhac et consorts.
Amicalement
Jacques Ghémard
* L'armée du Levant retourne en fait principalement en Afrique du Nord, et elle sera le ferment de la résistance au débarquement des Américains. Le bilan des morts Français lors de ce débarquement est d'ailleurs à peu pres le même qu'en Syrie ou à Mers el Kebir, mais il est des morts que l'histoire n'utilise pas de la même façon. |