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*** De retour à Sétif, je louai une villa dans l'avenue fraîchement baptisée du maréchal Pétain. Dans un avion de liaison qui se posait chez nous, je rencontrai Saint-Exupéry. Lui aussi y croyait, à Pétain. Il revenait de Paris et s'apprêtait à gagner les Etats-Unis. /…/ Cette fois, dans le Goéland qui nous emmenait à Alger, il me raconta sa traversée sur un quadrimoteur Farman de 44 places qui sortait d'usine et dont, à Bordeaux, personne n'osait prendre possession. Il n'avait jamais piloté de mastodonte pareil, il avait racolé des passagers, bourré dans le fuselage des inconnus qui cherchaient à fuir le désastre, et même une femme, et en juin, comme nous, s'était posé à Oran, au jugé, comme un pacha. ***

Une femme ? Suzanne Massu, bien sûr !

Encore un de ces fils tissés par les livres et qui s’entrecroisent.

JGH