Dans le livre de Lévy et Tillard, il y a la phrase de la p.22, citée par Francis dans sa contribution du 10 sept 2015 et que je copie ici
« Que tout se passe bien, demain, c'est également le vœu le plus vif de Fernand de Brinon, qui représente à Paris le gouvernement du maréchal Pétain. Il sait quelle importance les Allemands attachent à Vent printanier. On mobilise aussi, on épluche des listes, on donne les derniers coups de téléphone au siège du Parti populaire français que créa et que dirige Jacques Doriot. C'est qu'il s'agit de s'assurer la participation de la jeunesse française à Vent printanier. Dans Paris, en banlieue, portant baudriers et brassards au sigle P.P.F., trois à quatre cents jeunes gens viendront prêter main-forte au service de l'ordre. »
Mais le PPF est mentionné à deux autres reprises:
- p.37, (première page du chapitre Le Jeudi noir): « Trois à quatre cents jeunes gens en chemise bleu marine, portant baudriers et brassards au signe P.P.F., sont venus prêter main-forte au service d'ordre. »
- p. 119 « Dés le deuxième jour, une cinquantaine de jeunes gens sont envoyés au Vel d'Hiv, par le secrétariat général à la Jeunesse que dirige alors Georges Lamirand. Leur présence au Vel d'Hiv part du même genre d'initiative qui les envoie régulièrement déblayer les ruines laissées par les bombardements. Ces jeunes gens sont en pseudo-uniforme, chemises bleues, bérets, guêtres blanches [...] On apprécie plus ou moins leur aide; tous n'ont pas une attitude gentille. Loin s'en faut. De nombreux témoins les prennent pour des miliciens ou des PPF. »
Dans un premier temps, je n'avais lu que la citation de la page 37, et j'avais mal lu le message de Francis avec la citation p.22. Je reviens sur ma position et ne crois plus trop que la citation de la p.22 ait pu venir d'une confusion avec le meeting PPF du 6 août 43.
Il n'empêche que cette participation de 300 à 400 PPF en uniforme qui n'est jamais précisée au cours du livre (où étaient-ils exactement ? qui les a vus ? que faisaient-ils ?) doit être oubliée tant que les faits ne sont pas mieux établis.
Le fait que Lévy et Tillard mentionnent des témoins qui croyaient avoir vu des miliciens à Paris en juillet 1942 (la milice n'existait pas, et son ancêtre, le SOL n'était pas autorisé en zone occupée) laisse évidemment planer un doute sur leur sens de la rigueur.
Je suis d'accord avec François (contribution de ce matin 11 septembre) que la participation des PPF à cette époque est inattendue dans le contexte des accords Bousquet-Oberg, et du coup, il est étrange que tant d'historiens aient mentionné ces faits sans y adjoindre le moindre conditionnel.
Personne n'a encore fourni les termes exacts de Burrin. Les voici (google books) : « On en vit un premier exemple lors de la grande rafle du Vel d'Hiv le 16 juillet, à laquelle 300 à 400 militants PPF en uniforme du parti prêtèrent la main »
Emmanuel |