Vous excipez de la politique navale de l'Angleterre et du pacte naval passé avec l'Allemagne.
Ce pacte avait fait l'objet d'un accord stratégique avec le gouvernement français car tant la France que l'Angleterre souhaitaient freiner la course aux armements dont les deux puissances avaient compris qu'ils étaient maintenant en retard.

En ce qui concerne Churchill dont vous rappelez vous même qu'il n'était pas à la barre, permetter moi de vous rappeler sa philipique contre Chamberlain après les accords de Münich de 1938
"Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre"
Puis en ce qui concerne le "bon" Staline, dois je vous rappeler qu'à la conférence de Téhéran, la barbarie de Staline à conduit Churchill à vouloir quitter la conférence, ce qu'il aurait fait si Roosevelt n'avait pas eu recours à un humour un peu glacial. Je crois que Churcill exprime bien ce qu'il pense de Stalilne avec l'humour qui lui est propre.
Je pense aussi qu'il exprime avoir parfaitement perçu qu'un certain nombre de Gouvernants en Suisse savaient que la défense, même courageuse, des Suisses ne les aurait pas epargnés forçant à une certaine "collaboration" qu'il comprend pour ménager la susceptibilité des Suisse et ne pas avoir à la déplorer... C'est un peu différent de ce que certains historiens veulent exprimer sur une Suisse plus blanche que blanche et seule à avoir été capable d'impressionner l'ogre nazi.

De même qu'il n'y a pas qu'une Angleterre, mono-bloc et perfide Albion (nos amis Juifs sont malheureusement bien placés pour avoir eu à connaître les divergences entre Churchill et Anthony Eden sur la Palestine), il n'y a pas qu'une France collaborationiste à la Paxton ou gaulliste selon l'histoire, une Italie fasciste sans Badoglio, une Union Soviétique sans anti-stalinien et donc sans purges, une Amérique au pouvoir impérialiste et conquérant mais dont la fine fleur de la jeunesse est prête à donner sa joie de vivre pour la liberté, une Tchécoslovaquie soumise sans Frantisek Moravec, ou une Suisse confédérale à l'opinion pure et sans compromissions dès l'origine...

Ces nuances et l'approche d'une inatteignable objectivité derrière les blancs masques officiels est ce qui rend la recherche des historiens d'un quelconque intérêt pour eux même comme pour les progressistes acharnés que la philosophie, l'humanisme et la civilisation (au sens premier) passionnent