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Cette interview radiophonique ouvre quelques nouvelles pistes en plus de celles déjà explorées qui recoupent celle ci. Toutefois si une grande part de cette interview présente une théorie très cohérente et d'une strucutre logique parfaite, elle n'apporte aucune preuve autre que circonstancielle.
Or si la vérité est toujours pargaitement cohérente et que nous n'avons pas d'autre moyen de la connaître, la réciproque n'est pas forcément vraie. Tout ce qui semble parfaitement cohérent n'est pas forcément vrai: cela constitue une présomption, comme dans le cas qui nous intéresse, mais pas une preuve.
Si un témoignage direct pouvait constituer une preuve, il ne saurait être anonyme car, dès lors, tout pourrait être construit. De plus les témoignages tardifs, même s'ils sont importants et acceptables comme mode de preuve, ne constituent pas les preuves les plus solides. Nos anccêteres disaient sagement "testis unus, testis nullus" (un seul témoin, pas de témoin).
Au delà de la présomption d'innocence (sur les crimes de guerre -appartenance à une organisation criminelle, SS ou SD) les présomptions continuent de s'accumuler et il est clair que plusieurs témoins (non "probants" - au sens premier du terme) apportent une convergence gravement troublante et qui semblent nous rapprocher de vrais preuves documentaires à charge. Je suis sur la piste du réquisitoire accusant Maurice Picard de collaboration avec les nazis.
De fait Otto Abetz, malgré son goût pour la France, n'était ni un personnage très fréquentable ni quelqu'un susceptible d'apporter quelque information que ce soit à un réseau. Par contre il est établi qu'il était bien au ordres de la gestapo et du SD.
Donc, je continue de chercher à charge et à décharge même si tout ce à quoi j'aboutis à ce stade, même son propre dossier de défense, converge plutôt vers une culpabilité carrément lourde.