Bonjour Francis,
Concernant le soutien du livre de Claude Barbier par le ministère de la Défense, on peut aussi lire, au verso de la page de titre du volume « papier » :
« Cet ouvrage est coédité avec le ministère de la Défense, secrétariat général pour l’administration, Direction de la mémoire [ironique pour Claude Barbier ! note Alain Cerri], du patrimoine et des archives. »
Moi aussi, j’ai pensé commander ce livre sur mon
Kindle, mais je l'ai acheté immédiatement à sa parution et, de toute façon, je préfère compléter le rayon de ma bibliothèque « papier », consacré à l’histoire des Glières et sur lequel beaucoup d’ouvrages ne sont pas (encore) numérisés.
Voici quelques éléments de réponse à votre question :
1) (Interview du général Bachelet, président de l’Association des Glières, dans
La voix des Allobroges en ligne le 14/03/2014 :
http://www.lavoixdesallobroges.org/histoire/692-itw-general-bachelet-sur-le-livre-de-claude-barbier-sur-le-maquis-de-glieres )
« Concernant le ministère de la Défense [le label de ce ministère sur le livre de Claude Barbier, note Alain Cerri], il s'agit de la DMPA, la direction du patrimoine qui fait confiance à un éditeur ayant pignon sur rue [l'éditeur PERRIN, note A.C.]. Mais je peux vous dire que
le cabinet du ministre est aujourd'hui extrêmement gêné aux entournures. (C'est moi qui souligne, note A.C.) Un peu par ce que disent Crémieux-Brilhac et Jean-Marc Guillon (ndlr : historien signant la postface de la réédition du livre des rescapés) qui s'avancent à nos côtés, mais surtout parce qu'en janvier, le même auteur [Claude Barbier, note A.C.] a publié, ici en Haute-Savoie, un bouquin intitulé
Crimes de guerre à Habère Lullin. Il y fait un parallèle strict entre le massacre d'une trentaine de personnes à la Noël 43 par la Gestapo [en fait, un détachement de la 9. Kompanie du III./SS-Polizei-Regiment 28
Todt, A.C.] et l'exécution de quarante prisonniers allemands en septembre 44 sur ordre du commandement FFI de Lyon. Quand, à Paris, ils ont eu connaissance de cela, ils ont commencé à se poser des questions, un peu tard. Le label Défense est à apprécier au regard de tout ça. Du lobby Wieviorka [directeur de thèse et éditorial de Claude Barbier, A.C.], du label Perrin et de la méconnaissance de la véritable nature du bonhomme dont je ne dis pas qu'il soit « idéologisé », mais qui est assoiffé de notoriété au point de lui en faire perdre le jugement. Sachez de toute façon que, comme je l'ai dit au journaliste de
L'Express qui ne m'a pas écouté, on ne peut pas écrire sur le sujet de Glières si on n'a pas jeté un oeil sur le livre des rescapés réédité cette année à l'identique et mis en perspective. »
2) (
L’Essor savoyard en ligne du 24/02/2014 :
http://www.lessorsavoyard.fr/Actualite/Annecy/2014/02/26/article_glieres_le_retour_de_la_polemique.shtml )
« Selon l'association des Glières, l'historien Jean-Pierre Azéma s'est par ailleurs désolidarisé de Claude Barbier, regrettant « d'avoir cédé au forcing de son directeur de thèse, Olivier Wierviorka » pour faire partie du jury. Des mots tenus dans un courrier, en date du 5 février [2014], où M. Azéma a fait part de son soutien à l'association des Glières. »