- Dans Les FTP, Julliard, 1962, signé Charles Tillon, il est fait référence au tract de la façon suivante:
"Le 22, les armées de l'Est avaient capitulé, le 24, les Allemands étaient entrés à Angoulême, à Grenoble, à Bordeaux, à Menton. Lorsqu'ils pénètrent dans Bordeaux, des tracts communistes condamnant la trahison et appelant au sentiment national contre l'occupant, à l'union des travailleurs pour résister à l'hitlérisme apporté avec les baïonnettes allemandes, furent encartés dans les journaux du jour avec l'approbation de plusieurs tenanciers des kiosques, et distribués à la main dans les faubourgs (en note: quelques jours plus tard, un appel aux travailleurs fut diffusé dans la région, qui insistait sur la nécessité du combat immédiat contre le fascisme hitlérien, comme moyen d'ouvrir la voie à la libération nationale (Arch. dep. de la Gironde))"
Dans Angeli et Gillet, Debout, Partisans, Fayard, 1970, on trouve, pour la première fois à ma connaissance, le texte du tract, précédé du commentaire (p.70):
"Puis, comme Pétain lançait à la radio, le 17 juin, à midi trente son fameux "Il faut cesser le combat", Tillon s'était mis à rédiger un tract dans son grenier de Gradignan. C'était un appel titré: Peuple de France. Les communistes allaient en distribuer le lendemain dans Bordeaux et ses environs: ..."
Suit le texte du tract, comme on le retrouvera dans On chantait Rouge, de 1977.
Dans Les FTP, soldats sans uniforme, Ed Ouest-France, 1991, signé Tillon:
"Le 17 juin, à midi trente, Pétain annonce à la radio : ... Soudain, dans le vieux moulin de Gradignan, je me retrouvais dans ma peau de révolté de 1919... Je me mis à écrire sur un bout de table, que je n'acceptais pas la trahison de Pétain et des siens. Je fis porter ma déclaration par Henri Souques, mon logeur,à Paulette Lacabe, qui tapait nos tracts dans Bordeaux. Elle en témoigne toujours. Celle-là allait être reproduite, sans attendre, en tract avec pour titre mon seul recours: APPEL AUX TRAVAILLEURS. Ce tract rédigé le 17 juin après la déclaration de Pétain ..."
Suit le texte du tract
Emmanuel |