Eh, attendez de l'avoir lu pour me féliciter... Cela dit, j'ai lu El Alamein, et donc je vous félicite. Et vous remercie. Et comme je l'indiquais auparavant, regrette de ne pas avoir pu en prendre connaissance plus tôt.

Merci pour le lien, en tous les cas. Ces réactions favorables me font d'autant plus plaisir que la gestation a été longue. La remarque critique - au milieu de considérations sympas - sur la stratégie soviétique contre le Heeresgroupeu Miteux (Groupe d'Armées Centre) fin 1943-début 1944 est pertinente, même si je diverge avec certaines conclusions qu'en tire Glantz, notamment sur le "large front" et les préparatifs de Bagration. Ce que j'appelle la "version longue" causait de ces offensives, mais en un seul morceau phrase isolé et approximatif décrivant le "balcon biélorusse" à l'été 1944 pour rappeler que le Groupe d'Armées Centre avait su tenir bon face à des assauts répétés au premier trimestre de cette même année.

J'ai malheureusement manqué de temps pour chercher plus loin parmi la pile de livres/documents qui menaçait constamment de me tomber dessus, et j'ai trop vite coupé l'allusion au montage lorsque j'ai entrepris un nouvel effort de synthèse - la version publiée. Après vérification, je m'aperçois que ce sujet spécifique reste très méconnu à l'Ouest (parmi les histoires générales anglo-saxonnes récentes, Mawdsley en fait mention en quelques lignes, et Bellamy reste muet), n'a guère - voire pas - été traité par les histoires officielles soviétiques, mais est progressivement redécouvert en Russie ces dernières années.

Je n'ai toutefois pas l'impression que cet épisode remette en cause mon affirmation - somme toute classique, pour le coup - selon laquelle fin 1943 - début 1944 l'Armée rouge met l'accent sur l'Ukraine et le théâtre du Nord, qui captent le gros des moyens de l'assaillant - ces dernières données ayant sans doute pesé sur ma perception de l'événement. De même, les offensives mal menées et coûteuses contre le Groupe d'Armées Centre ne font que s'ajouter à d'autres opérations du même genre que j'ai retracées par ailleurs, et confirment mes conclusions sur la dimension stalinienne de l'art de la guerre soviétique, qui oublie le second mot de l'expression "ressources humaines".

En toute hypothèse, j'ai essayé de réaliser une synthèse qui dépeigne les différentes figures de la guerre germano-soviétique, quitte à réfuter quelques lieux communs. L'exercice reste à la fois valorisant et frustrant. Mais il ne peut que s'enrichir de telles critiques. :-)

Pour finir, une autre critique favorable à "La G.G.S" sur Babelio qui, amha, a bien saisi la problématique et les apports de l'ouvrage: