Bien sûr l'Histoire est en continuelle révision, sans cela il serait interdit aux historiens de revoir et de réinterpréter des situations.
Mais dans le cas précis de l'histoire de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, des historiens sont intervenus dans le seul but de remettre en question le rôle de dissuasion de l'armée pour le remplacer par la dissuasion économique qui lors de la guerre a consisté en un commerce d'échange avec l'Allemagne: charbon, huile,essence et matières premières contre armes ainsi que les achats d'or et prêts financiers.
Bien que ce commerce fut connu, même pendant la guerre, et juste après la guerre avec cette remarque de Guisan dans son rapport:
"J'ai compris que le rôle de l'armée était d'offrir à chacun des belligérants un obstacle suffisamment important pour que le fait d'ajouter le poids de l'argument militaire à celui des arguments politiques et économiques décourage les projets d'agression."
ces historiens ont érigé en dogme le rôle unique de dissuasion commerciale. Mais cela a été fait disons en vase clos sans se soucier le moins du monde de ce qu'aurait pu jouer ce soi disant rôle du commerce dans les pays concernés par la SGm, ni même sur le rôle de la BRI à Bâle.
Le commerce pour les nazis a surtout consisté à piller les pays occupés.
On imagine donc bien à quel point cet argument qui a été relayé par la radio/TV a touché gravement le moral de la génération de la guerre, de la mobilisation. On leur a expliqué en long et en large qu'ils étaient bien gentils mais que toute leur mobilisation n'avait servi à rien c'était les banquiers qui avaient sauvé la Suisse !
Oui, enfin, manifestement, ces historiens avaient peu étudié la personnalité d'Hitler pour croire en cette thèse.
Les Suisses ont été peu reconnaissants vis à vis des anciens de la mob.
Bon mais ce qui est frappant c'est le travail de recherche incroyable de ce livre, qui précisément décrit en détail les intentions et les préparations d'invasions de la Suisse tout au long de la guerre et jusqu'à la fin pour y intégrer les forteresses alpines.
Voici une remarque de Jean-François Bergier à propos de ces historiens:
Son président lui-même, le professeur à l'Ecole polytechnique de Zurich Jean-François Bergier, éminent médiéviste et spécialiste de l'histoire économique, reconnut : « Les chercheurs en histoire contemporaine - en particulier les jeunes chercheurs - sont soucieux de briser les tabous et de corriger les idées reçues. C'est ainsi qu'ils espèrent se profiler ».
Malheureusement Jean-François Bergier, médiéviste comme mentionné, s'est laissé piéger, faute de connaissances sur la SGm et particulièrement celles sur la Suisse/SGm.
Vous pouvez être un éminent professeur d'histoire, n'importe quel gamin ayant lu trois livres sur une période particulière, vous collera.
Ce livre complète bien la thèse de David von Felten qui montre la connivence des SR suisses avec la résistance française, en effet Stefen Halbrook montre lui la connivence de l'armée avec les Alliés en particulier Dulles qui a eu de nombreux entretiens avec Guisan. La Suisse était le centre névralgique des renseignements alliés. |