Cordier prétend dans son livre avoir appris lors de la table ronde, soit le 17 mai 1997, que la Gestapo était venue avenue Esquirol.
Or il avait déclaré à Libération, dans une interview publiée le 8 avril précédent, que cet événement le rendait perplexe.
Or le groupe d'assaut formé le 17 mai par Cordier, Azéma, Bédarida, Rousso et Veillon s'est appesanti sur cette question, en insinuant que ladite Gestapo, présente sur les lieux "trois à six jours" après l'évasion, aurait pu connaître l'adresse avant, etc. Soit dit en passant et en période de tournoi de Roland Garros, Lucie est superbement montée au filet pour smasher ces coups vicieux.
Or Cordier en 2013, auréolé de la gloire récente de "Caracalla", délaisse toute précaution oratoire et déclare carrément qu'il avait appris le 17 mai, et la visite de la Gestapo, et le fait qu'elle connaissait le vrai nom de Raymond Samuel pendant qu'elle le détenait.
Avec beaucoup d'indulgence et en tenant compte du fait que lui seul sait ce qui se passe dans sa tête, on peut penser que ces déformations sont involontaires mais dans ce cas il s'expose au reproche grave d'imaginer des faits qui mettent gravement en cause un résistant sans avoir relu depuis longtemps les documents qu'il invoque. |