Médiapart a eu tort de le condamner d'avance et de prétendre que les éléments présentés étaient des preuves que chacun aurait dû considérer comme tels.
Arfi, Plenel & C° se sont contentés de dire, à juste titre, qu'ils étaient sûrs de leur fait, de publier l'enregistrement accablant dès que la source les y a autorisés et de tirer la sonnette du procureur qui n'avait pas encore réagi alors qu'il en avait le droit et le devoir.
La présomption d'innocence s'applique à l'Etat et à son appareil judiciaire, en aucun cas au journaliste ou au citoyen. Si ceux-ci calomnient sans biscuit, ils sont condamnés pour diffamation mais non pour manquement à la présomption d'innocence. Encore heureux ! Sinon les pires criminels paraderaient en toute sécurité. Ils sont obligés de sauver les apparences. C'est mieux que rien.
De ce point de vue, j'attends Cordier de pied ferme. Mais je sais qu'il n'osera pas. |