L'autre jour, ayant deux heures à perdre dans les parages d'une station service qui me changeait mes pneus devenus très limite, j'ai fureté au rayon livres d'une grande surface, et feuilleté, notamment Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance, Perrin, 2013 et Michel Onfray, Les consciences réfractaires: Contre-histoire de la philosophie, tome 9, Grasset, 2013
Wieviorka reprend à son compte les thèses de Berlière et Liaigre sur l'absence de double ligne au sein du PCF en été 1940 (Môquet, bien sûr, mais surtout Tillon et Guingouin). La version de Berlière et Liaigre sur Môquet, telle qu'elle était présentée dans Le sang des communistes avait été avalisée en son temps par Azéma dans le magazine L'Histoire, en 2007. Berlière et Liaigre sont parfois invectivés (dans l'Huma), mais ils ne sont pas à proprement parler, isolés, au sein de la communauté des historiens. Il faut le dire.
Onfray, reprend, mot pour mot les propos de son blog (Môquet stalinien), mais le héros de son livre n'est pas Môquet, mais Politzer, et j'imagine qu'il torpille Môquet pour mieux dédouaner Politzer. Je n'ai malheureusement pas lu le reste du livre, et notamment ce qu'écrit Onfray sur le Politzer de 1940-1941 et j'ignore donc toujours pourquoi, aux yeux d'Onfray, si Môquet est stalinien, Politzer ne le serait pas.
Emmanuel |