Le silence médiatique assourdissant dans lequel est parue l'étude très pertinente et fort précise de Berlière et Liaigre (je l'ai relue après l'avoir faite circuler autour de moi) a heureusement été brisé par la chronique de Michel Onfray dont on peut ne pas partager certaines idées mais dont l'absence d'œillères idéologiques est un vrai plus dans un débat sérieux. Les réactions épidermiques des staliniens de la pensée académique et des procureurs idéologiques opérant leurs descentes de police dans une histoire qu'ils voudraient réécrire en fonction de besoins mémoriels, opportunistes ou plus chroniques - comme les affections du même nom - (PCF, conseillers de Sarkozy, haut-parleurs gauchistes façon Mélenchon, etc.) n'ont pas empêché les libres esprits de le lire et de le commenter. Berlière et Liaigre, contrairement à la plupart des auteurs, scénaristes et journalistes de panégyriques sur Guy Môquet, ont fait leur job: ils sont allés aux archives et ont entrepris leur lecture critique. Maintenant face à l'évidence, on peut hurler, trépigner, vitupérer. Les faits sont là, têtus: Guy Môquet fut bien le contraire d'un résistant.
Bien à vous.
et bonne continuation à LdG
RC
PS: On envie la liberté de ton des chercheurs anglo-saxons qui ont renvoyé les paramètres idéologiques d'un sujet d'étude là où ils doivent rester: au musée des pensées politiques qui ont failli. Malheureusement, l'engagement marxiste qui a fliqué deux générations au moins de chercheurs en France continue à vivre à travers ses gardiens qui perpétuent les mensonges et les "arrangements" au nom de la Mémoire (affect) et en insultant l'Histoire. (raison) |