... confusion. Je considère que le génocide des juifs d'Europe, les millions de morts du goulag, les famines "contrôlées" et les déplacements forcés, ou le génocide des khmers rouges, ou celui du Rwanda ou... ou... est chaque fois "en soi" déjà complexe à aborder; la comparaison entre les massacres me flanque le tournis. Bien sûr, je n'ai jamais eu peur de me définir comme anti-stalinien et même anti-léniniste puisque mes premiers (et seuls) souvenirs d'un engagement entre 17 et 20 ans je les garde d'un bout de chemin très court accompli avec des groupes libertaires ou anarcho-syndicalistes, la tendance autogestionnaire et tout le tralala utopique "ni dieu ni maître". Donc, Staline et le communisme soviétique m'ont toujours rebuté : les idéologies qui enferment les mots créent un jour ou l'autre des adeptes qui enfermeront leurs auteurs. C'est aussi valable pour le terrible appel à la destruction "théorique" d'une classe sociale qui aboutit au meurtre de masse par le travail forcé ou la balle dans la nuque.
Mais je lis des différences énormes entre un système qui repose sur la force brutale et l'affirmation publique de l'élimination physique et culturelle de peuples comme l'Allemagne nazie, et une République fragile (la IVe) dont les responsables de l'exécutif sont dépassés, incompétents et persuadés qu'il est nécessaire de confier à l'armée ce qu'ils perçoivent comme des problèmes intérieurs de police.
Cela n'excuse en rien les exactions d'une armée républicaine couverte par son gouvernement, mais je crois que les comparer aux ordres d'Hitler et de Staline (qui reprit des méthodes appliquées par Lénine !) est un raccourci que je ne peux pas faire.
Amicalement,
René |