Bonjour,
Je ne vois pas d'explication pour l'une ou l'autre formulation si ce n'est une certaine empathie pour ces Africains ou Antillais d'origine africaine ayant trouvé leur place dans le giron de la France et de sa civilisation.
Félix Eboué, né à Cayenne, était le petit-fils d'un esclave d'Afrique noire. Catroux fait-il allusion au décret d'abolition de l'esclavage ainsi qu'au décret d'émancipation qui ont permis aux Antillais d'accéder à des postes de responsabilités politiques ?
L'ouvrage de Catroux date de 1947 à une époque où la condescendance pour les "indigènes" des colonies était la règle... dont nous sommes pas totalement immunisés. En publiant ce portrait, je souhaitais montrer le contraste violent entre cette condescendance méprisable de Boisson, gouverneur de l'AOF et celle de Catroux.
Ayant relu, en parallèle, le livre de Henri de Wailly, je fus surpris par le mépris haineux qu'affiche l'historien pour la plupart des "rebelles" de la France Libre. Catroux, par contre, tente de comprendre l'attitude de ses adversaires restés fidèles à Vichy sans jamais verser dans l'outrance.
Bien cordialement,
Francis.
PS. Su ça te vas, le prochain portrait sera celui du général Collet. |