Merci, Nicolas, d'avoir lu le vrai livre d'Alain Michel. Comme ça, on est sûrs de discuter de la même chose.
Il faut juger le projet d'Alain Michel à l'aune de son intention. Si on lit la 4eme de couverture, l'introduction et la conclusion, il n'y a pas tromperie sur la marchandise: le livre ne prétend pas apporter de matériaux nouveaux. Il s'agit en premier lieu de déboulonner des idoles, de contester la « doxa » de Paxton-Klarsfeld-Chirac pour pouvoir penser plus librement la Shoah en France.
Quand aux « bobards vichystes », c'est un langage de combat qui ne convient peut-être pas si l'on suppose que l'auteur est compétent et de bonne foi. Ce que dit Alain Michel (p.193 et p.223), c'est que les Allemands n'avaient pas nécessairement besoin des accords Oberg-Bousquet pour utiliser la police Française pour faire des rafles en zone occupée. Ils l'avaient déjà fait, en 1941 en faisant jouer leur statut d'occupants. Mais à partir du printemps 1942, pour réaliser leurs desseins, il fallait une implication plus explicite et plus importante du gouvernement de Vichy. Cette présentation ne me choque pas, elle permet de comprendre comment Vichy a été amené à jouer sa petite musique, et que celle-ci ne sonnait pas de la même façon pour les Juifs français et les étrangers.
Emmanuel |