Bonsoir,
On comprend un peu mieux la réaction d'Alexandre Jardin excédé par l'
omerta familiale entretenue autour de son grand-père, Jean Jardin.
Sur le blog de Pierre Assouline, que penser du message d'une proche de Gabriel Jardin affirmant que celui-ci aurait détruit les documents compromettants de son père ? Ce message publié par François Delpla ici : -
- n'a suscité aucun démenti ou réaction hormis ceci :
Pourquoi intervenez vous si tard, Justine ... !
Quel dommage de ne pas avoir eu votre témoignage plus tôt : il aurait intéressé tant de monde.
(quand je pense que nous parlions ailleurs de “vérité toute nue”. Je la trouve habillée de bien des façons, la vérité, dans cette affaire Jardin ...)
Et la réponse de Justine :
J’interviens tard parce que j’ai laissé une chance à Gabriel. Il s’est compromis par ses propos indignes et j’avais alors le devoir de le dévoiler.
Ensuite, le billet confié au
Figaro magazine par la fille de Pascal Jardin, publié par Serge Desbois ici : -
- Les archives du grand-père auraient tout simplement été remises aux Américains.
Poursuivons nos recherches dans nos livres.
Laurent Joly, "
Vichy dans la "Solution finale", sous le chapitre "
Ce qu'ils sont devenus...", pp 834/835. Il y est question de Xavier Vallat, Commissaire général aux Questions juives. Nous y voyons Jean Jardin en compagnie d'antisémites notoires :
Au début des années 1950, l'ancien commissaire général aux Questions juives entretient ses amitiés vichyssoises, autour de Josée Laval[1], Jean Jardin ou André Lavagne [2], et réactive ses réseaux d'avant-guerre, André Parmentier, René Dommange, Jean Le Cour Grandmaison, etc. Amnistié en 1954, il se replie dans les milieux d'Action française où, dans ce cercle restreint, il peut continuer de jouer les vedettes, multipliant les conférences royalistes et assurant l'éditorial de l'hebdomadaire "Aspects de la France" qu'il dirige au début des années 1960. Il continue, de temps en temps, de professer sa doctrine antisémite dont le parachèvement est à ses yeux le sionisme, unique solution au problème juif.
Bin cordialement,
Francis.
[1] Josée Laval : fille unique de Pierre Laval.
[2] André Lavagne : juriste attaché au Cabinet de Pétain. Il est probable que Lavagne, comme conseiller juridique, participa à la rédaction du Statut des Juifs. L'hypothèse a été avancée : le fameux projet de statut annoté de la main de Pétain pourrait émaner de André Lavagne ou de ses proches.