Bonjour,
La comtesse Hélène de Portes ayant été mis à l'honneur sur LdG, allons jusqu'au bout de nos investigations. Bonne de curé, égérie, maîtresse femme, femme d'influence... à chacun de choisir ?
Marc Ferro dans sa biographie de "
Pétain" y fait allusion à plusieurs reprises et y consacre même deux paragraphes entiers sous les titres : "
Monsieur le Maréchal, empêchez Paul de faire des bêtises" (p. 24) et "
Hélène de Portes contre Charles de Gaulle" (p. 63)
Petit entracte.
Déjà avant l'invasion allemande, Pétain, ambassadeur de France auprès de Franco, est sollicité pour rentrer en France et y former un nouveau gouvernement. Pétain aurait répondu :
Plus je pense aux questions politiques et militaires, plus grande est mon inclinaison à me tenir à l'écart (...) Et puis, que ferai-je à Paris, je n'y ai pas de maîtresses...
Pétain faisait allusion aux deux maîtresses femmes qui faisaient la joie du Tout-Paris mondain et politique : la marquise de Crussol, "l'amie" de Daladier, et Hélène de Portes, "l'amie" de Reynaud. Cette dernière menait campagne en faveur de Pétain. "
Je le vois au ministère de la Guerre, à la place de Daladier".
Monsieur le Maréchal, empêchez Paul de faire des bêtises
Vers le 20 mai 1940, Pétain se rend à Louveciennes pour rencontrer Paul Reynaud :
La comtesse Hélène de Portes, amie de Paul Reynaud, est là pour accueillir le Maréchal. Paul Reynaud, est encore sous la douche. La comtesse dit à Pétain : "Monsieur le Maréchal, empêchez Paul de faire des bêtises". Rapporté par Pétain en 1945, le propos témoigne d'une atmosphère confiante que confirment d'autres traits. Il est vrai que Pétain, alors âgé de 84 ans - il est né le 24 avril 1856 -, est un familier d'Hélène de Portes qui se trouve être la camarade de jeux de Marie, la fille d'un de ses compagnons de la Grande Guerre et qu'il a fait naguère sauter sur ses genoux.
Bien cordialement,
Francis.