Les différentes sources allemandes disponibles ne divergent qu'à la marge et le chiffre de 40-45 000 tués et disparus et 110 000 blessés apparaît fiable dans un contexte ou la proverbiale minutie administrative d'Outre-Rhin n'a pas été outre mesure bousculée par les événements. Pour le bilan français, la désorganisation ambiante explique très largement le flou artistique autour du nombre de victimes, les estimations du SHAT (plus de 90000 morts), ou du ministère des anciens combattants par exemple divergent fortement.
Cependant, il faut signaler que le chiffre global de 120 000 morts et + n'est pas totalement à rejeter comme fantaisiste : il recouvre en fait la notion légale de "morts pour la France" (établie en 1922) de la guerre 39-40, incluant donc les décès de prisonniers et les civils tués du fait des combats. Or il n'y a, et pour cause, dans ces deux catégories, aucun équivalent allemand significatif sur la période. |