Boisbouvier.
Par contre, avec les Américains Pétain eut toujours d'excellents rapports et cela continua pendant l'occupation. L'ambassadeur américain à Vichy, l'amiral Leahy, passait pour être de ses amis.
Je ne pense pas que l'inverse soit vrai. L'amiral Leahy avait l'habitude, dans ses messages à Roosevelt, de désigner Pétain en des termes peu élégants. Plutôt que de le citer par son nom ou par son titre, il choisissait des termes comme "la méduse sans colonne vertébrale".
Voir iciBoisbouvier
Après le départ de Leahy, en avril 42, l'attaché Tück continua de même.
Quand eut lieu le débarquement américain en AFN, le 8 novembre 42, le Maréchal parut tout guilleret et fut surpris à siffloter.
Deux témoins assistaient à l'entrevue : Jardel et Ménétrel. La citation est de Jardel.
Par contre, Ménétrel raconte que l'entretien est court et que Tuck se retire,
les larmes aux yeux en constatant que l'ordre donné par le maréchal est celui de la résistance, non de la collaboration. Bien entendu, Ménétrel affirmera, après-guerre, que l'Américain a compris que le maréchal ne pouvait parler autrement à cause des Allemands. (NB : la chambre de Pétain était-elle truffée de micros ??)
Faut-il accorder le moindre crédit à ce que raconte Jardel et Ménétrel ? Si, tout de même ! Faisons confiance au bon docteur Ménétrel pour enfiler les chaussettes de son illustre patient.
Bref ! Ces petites anecdotes sont fort amusantes. Qu'elles soient autant de bouées de sauvetage pour les idolâtres de Pétain, pourquoi pas ?
Le message de Roosevelt est bien connu ainsi que la réponse de Pétain "
Nous sommes attaqués, nous nous défendrons. C'est l'ordre que je donne" ainsi que, même page, la déclaration d'Auphan.
Ah ! J'oubliais ! Il s'agit de la politique du double-jeu pour leurrer les Allemands ! Mais alors pourquoi cette liesse lors du
premier Conseil des ministres du 8 novembre 1942 ? J'ai probablement rien compris ! La Luftwaffe aurait-elle était invitée à participer à la fête et chargée d'organiser un show aérien au-dessus de l'AFN.
Ca se confirme au
second Conseil de la journée avec quelques réticences de Laval.
Pendant ce temps à Toulon, l'amiral de Laborde bouillait d'impatience pour obtenir l'autorisation de lever l'ancre car, ayant tout le mazout nécessaire, il souhaite se porter au secours de ses camarades de la Marine attaqués en AFN par les Anglo-Saxons. Il voulait faire appareiller la flotte, non pour défendre la France, mais pour entrer en guerre contre la Grande-Bretagne. Il répétait que ce serait le plus beau jour de sa vie ... celui où il engagerait sa flotte dans un combat sans merci contre la flotte anglaise.