Les mots et les faits.
Dans les faits c'est une capitulation (d'ailleurs inéluctable, vu la situation militaire de débandade générale) mais, le miracle, c'est le mot armistice. Il sauve tout ce qui peut l'être et c'est avec soulagement qu'on en reçoit les conditions, à Bordeaux, et qu'on signe le 22 juin.
Dans son livre sur sa mission secrète à Londres, Rougier est écoeuré par l'ambiance euphorique et festive qui règne à Vichy en juillet 1940. L'angoisse avait été telle en juin qu'un immense soulagement la suivit en juillet. Comme toujours après la fin des grandes épreuves, un rebond de vie s'empare des esprits et une sorte d'offense à la réalité se produit. |