Si l'histoire et le militantisme font toujours mauvais ménage, en revanche, la présence de militants obtus voire autistes sur les forums, à dose raisonnable, est une excellente chose.
Toutes les fois que Michel, qui a beaucoup lu sur la période, s'énerve, se répète sans tenir aucun compte des objections, répond à des arguments par de simples coups d'encensoir au crucifié, pardon, au Sacrifié, on peut être sûr d'avoir touché juste.
Comme disait de Gaulle (que Michel déclare ne pas détester, ce qui ne laisse pas de m'étonner) : la faute originelle, c'est l'armistice, tout le reste en découle.
Le cas de Pétain peut d'ailleurs être rapproché, mutatis mutandis bien sûr, de celui de Pie XII, qui vient de donner lieu à un débat très démonstratif sur Causeur :
A partir d'un message hagiographique, le débat s'est focalisé durablement sur son péché originel à lui, le concordat de juillet 1933, brevet d'honorabilité pour Hitler au plus mauvais moment. Grâce à une femme courageuse, qui a pris tous les coups, même les plus bas, avec une dignité souriante.
Ce qui compte face à un Hitler, ce n'est pas tant le nombre de victimes qu'on lui soustrait que la latitude d'action qu'on lui donne ou lui retire.