Quand Bousquet rencontre Oberg et Knochen, le 2 juillet 42, au 72 avenue Foch, pour leur dire que le Maréchal s'oppose à la déportation des Juifs de France qu'ils réclament, que se passe-t-il dans son esprit et dans celui du Maréchal ?
Est-ce par antisémitisme qu'ils agissent ainsi ?
Et Laval, qui va refuser à plusieurs reprises, et dès septembre 42, les dénaturalisations de Juifs que Oberg réclame pour obvier à l'accord du 2 juillet -cet accord constituant donc à ses yeux un obstacle- est-ce par antisémitisme qu'il opère ces refus ?
Et quand Knochen annote les lettres de ce même Laval de phrases comme "quand l'insolence devient une méthode" ou de mots comme "renardise" n'est-ce pas parce qu'il n'est pas dupe de la volonté qui se cache derrière certains refus polis et alambiqués ?
Et quand Pétain dit, en 44, à Maurice Martin du Gard : "Et les Juifs, que seraient-ils devenus sans moi ? Je connais les Boches, ce sont des sadiques; ils sont capables de tout ."
Est-ce une preuve de son antisémitisme ?
Mitterrand a compris, lui, la Charité de Pétain puisqu'il a dit à Jacques Attali ce que vous savez sur Bousquet : "Les gens qui n'ont pas vécu cette période ne peuvent pas comprendre. La moitié des gens que vous avez vus ici (chez Dodin Bouffant) ce soir auraient été tués sans lui.
Pourquoi croyez-vous qu'il ait emboité le pas de De Gaulle (ainsi qu'à Pompidou et à Giscard) et fleuri la tombe du Maréchal ?
Et pourquoi, après avoir jugé Bousquet, a-t-on rapporté la mesure d'indignité nationale prononcée contre lui ?
Pourquoi lui a-t-on rendu sa Légion d'Honneur ? |