Frenay et les communistes - Henri FRENAY - forum "Livres de guerre"
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Henri FRENAY / Robert Belot

En réponse à
-1Quelques dates et faits : de René CLAUDE

Frenay et les communistes de René CLAUDE le vendredi 16 mai 2003 à 10h17

Bonjour,

Au printemps et à l’été 1944, Henri Frenay va se heurter de front aux représentants du PCF à Alger. Commissaire-Ministre du Gouvernement provisoire (au déportés, prisonniers et réfugiés), il a accès aux moyens de propagande et aux fonds qu’il va employer pour, parallèlement à son cahier des charges de commissaire, diffuser son projet et son programme politiques.

On sait que le fondateur de Combat est entré dans l’arène politique à l'automne 1943 après son départ "définitif" de France (juin 43) afin d’œuvrer, au plus haut niveau, à la création d’un grand parti socialiste ("travailliste") qui rassemblera(it) les forces issues de la Résistance intérieure ET extérieure. Ce parti, que certains de ses opposants présenteront comme une tentative d’imposer le parti unique de la Résistance, devra être en première ligne pour reconstruire le pays et instaurer une "Quatrième République" par une "Révolution qui s’impose." Robert Belot nous apprend que c’est bien à Combat que revient l’idée de cette quatrième République qui est mentionnée la toute première fois en février 1943 déjà dans un "Manifeste pour la Nation française" que l’historien à découvert dans les archives britanniques.

Frenay apprend en février 44 par un télégramme de la délégation de Combat à Genève que le PCF serait ( " il paraît que…") en train de mener une opération de séduction auprès des MUR pour rassembler des représentants de la Résistance dans ces structures clandestines prêtes à agir dans les journées de la Libération : c’est une tentative de débauchage à laquelle il faut réagir. Les communistes préparaient alors activement la Libération et la période cruciale qui suivra.
Les cadres de Combat redoutant de voir le CNR phagocyté par les "sous-marins" et les compagnons de route du PCF, Frenay va devoir s’initier très rapidement aux méthodes et manoeuvres politiciennes en réclamant fermement à De Gaulle l’intégration de représentants communistes dans le gouvernement provisoire. Il croit alors que "l’exception communiste sera noyée dans la solidarité gouvernementale et évitera les tentations du coup de force."
(p.435) Il faut préciser que si Frenay redoute la puissance et l’influence du PCF au début 1944, il reconnaît que ses militants ont gagné par leur engagement dans le combat clandestin le droit d’être intégrés à cette France rénovée socialement qu’il souhaite sincèrement.
Citons une fois encore son biographe :
"L’opposition Frenay/communistes est à voir dans un premier temps comme la lutte entre deux volontés d’unification et de domination de la Résistance qui n’entendent pas laisser à d’autres le soin de construire la nouvelle France. Mais pour Frenay, socialiste chrétien, le communisme est en soi un danger. C’est probablement pourquoi le commissaire aux Prisonniers, déportés et réfugiés souhaite les voir rentrer dans le rang et prendre leur part aux responsabilités. Prôner l’unité, c’est aussi tenter de désamorcer les attaques dont Frenay fait l’objet, principalement des communistes. Les communistes vont bien l’identifier comme l’opposant emblématique à leur désir de domination, un opposant crédible à cause de son ancrage dans la résistance intérieure." (p.441)

Dès lors, Henri Frenay va subir l’assaut mené par les communistes qui vont utiliser ses erreurs politiques de 1941-1943 (fidélité "affective" à Pétain, contacts avec Pucheu et l'affaire de la délégation en Suisse) pour le présenter à l’opinion comme un vichyste non repenti afin de le déstabiliser durant une période délicate essentielle où se mettent en place les principaux acteurs politiques qui feront l’après-Libération.
Le procès Pucheu offrira aux communistes, mais pas seulement, une opportunité pour tenter de discréditer le fondateur de Combat.
(A suivre)

Cordialement,

René Claude

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