Que ces ratiocinations sont misérables et dérisoires quand on les compare au sacrifice d'un Laval ! "Ne vous salissez pas, M. le Maréchal. Laissez moi faire le sale boulot". Croyez-vous qu'il ait été si facile de refuser aux Allemands tout-puissants sur notre territoire envahi, tout ce que Laval leur a refusé en matière de déportations, de dénaturalisations, de main d'oeuvre, de prisonniers qui rentrent ou qui ne sont pas maltraités...? "Je souhaite la victoire de l'Allemagne..." dit-il. Or, il n'ignora pas, ni Pétain, l'impact négatif sur l'opinion et le risque qu'il prenait en prononçant de tel mots, mais il avait besoin de donner des gages (verbaux) à cet occupant pour engranger des résultats concrets et pouvoir continuer à discuter avec lui en maintenant l'apparence d'un gouvernement en place. Une apparence est toujours plus qu'une apparence. S'il existe un cas où ce fut vrai, ce fut celui-là.
L'esquive, au foot, s'appelle le dribble, il me semble, et tout le monde l'admire quand il est pratiqué avec talent. La passion politique engendre un aveuglement volontaire qui empêche de voir des choses très simples. |